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Un constat alarmant. L'ère de la durabilité telle que nous la connaissons est révolue. Malgré les progrès accomplis, l'industrie de la mode continue de générer une quantité astronomique de déchets, d'émissions de gaz à effet de serre et d'exploitation des ressources naturelles, restant la deuxième industrie la plus polluante au monde.

Dans le paysage actuel, un constat s'impose : près de 80 % des vêtements que nous possédons ne sont pas portés, tandis que leur valeur cumulée atteint 414 millions. Ce gâchis est amplifié par le fait que moins de 1 % des vêtements délaissés parviennent à être recyclés, contribuant ainsi à la croissance continue des déchets vestimentaires. Prenez, par exemple, le cas d'un t-shirt de sport, qui parcourt de sa création jusqu'à son arrivée dans le dressing du consommateur pas moins de 60 000 kilomètres, laissant derrière lui une empreinte environnementale significative. Pour couronner le tout, des prévisions alarmantes laissent penser qu'en 2050, nos océans pourraient bien abriter davantage de plastique que de poissons, soulignant la nécessité urgente de repenser fondamentalement notre approche dans la production, la consommation et le recyclage de nos vêtements. 

Il est temps de reconnaître que les petits pas en matière de durabilité ne suffisent plus. Nous devons viser plus haut et adopter une approche systémique, où la circularité joue un rôle clé. Consommons moins, consommons mieux.