Une rencontre pas comme les autres : c’est sur un court de tennis que nous avons eu l’opportunité d’interviewer Stéphane Houdet. Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de faire connaissance avec un champion comme lui : vainqueur de 23 tournois du Grand Chelem, médaillé au jeux paralympiques, vainqueur de Roland Garros et de l’US Open en simple. La liste est longue. Au-delà des victoires, le parcours de Stéphane est hors norme, rempli de belles leçons, et une vague de positivité.
Peux-tu nous parler de toi ? Qui es-tu ?
Je suis depuis tout jeune un passionné de jeux de balles, particulièrement de la balle jaune, mais j’ai eu aussi un épisode avec la balle blanche (golf). Je joue au tennis depuis tout jeune, puis il a fallu que je trouve un métier alors je suis devenu vétérinaire. Puis je devais m’associer avec un confrère et pour célébrer cette future association, on a décidé de faire un tour des capitales d’Europe à moto. Pendant ce voyage, j’ai eu un accident. Cet accident m’a permis de basculer à nouveau dans mes premiers amours, mes rêves d’enfant et de caresser la vie d’un sportif professionnel.
C’est à la suite de mon accident, qu’aujourd’hui je joue au tennis que j’ai gagné Roland Garros, qui était le tournoi dont je rêvais quand j’étais plus jeune. Alors non pas sur mes deux jambes comme mon mentor Yannick Noah, mais avec autant de plaisir et de passion que ceux qui jouent sur leurs deux jambes.
J’ai fait d’un accident et d’une difficulté une vraie opportunité pour vivre une vie encore meilleure. A la question posée par mes enfants « Papa quel est le plus beau jour de ta vie ? », et après avoir cherché dans mon passé au-delà de leur naissance ou d’autres merveilleux moments de joie, je réponds encore et encore que le jour de l’accident a conditionné la vie que j’ai aujourd’hui. Une vie de rêve. J’ai la chance de voyager dans le monde entier, de faire 21 tournois par an. Après mes matchs, j’ai l’opportunité aussi de pouvoir suivre les grands noms de tennis que vous connaissez et de commenter leurs matchs pour la télé française. Avant je faisais des césariennes à des vaches la nuit dans un beau village du centre de la France, aujourd’hui je fais le tour du monde en tapant dans une balle, et en ayant la chance d’être soutenu au quotidien.
Athlète de golf puis de tennis, ancien docteur vétérinaire, et chef d'entreprise, qu'est ce qui fait que tu réussis tout ce que tu entreprends ?
Je crois que chef d’entreprise, je n’ai pas le droit de le dire parce que je vais me faire gronder par ma femme qui est une vraie cheffe d’entreprise et qui souligne à chaque fois à quel point je ne suis pas doué pour cette partie là.
La partie sportive, c’est l’amour des balles et je suis persuadé que lorsqu’on apprend jeune, le plus tôt possible, les gestes par mimétisme, on est plus susceptible d’y arriver.
La réussite, c’est quelque chose de très relatif, on peut toujours imaginer des succès à tous les niveaux. Après mon accident, mon premier succès, ma première réussite ce n’était pas du tout de taper dans une balle, c’était de mettre une cuillère dans ma bouche. Le cerveau était reparti à zéro. C’est assez étrange quand on a 25 ans de repartir comme ça. Mais avec de la détermination on y arrive. Toujours !
Peux-tu nous parler de ton actualité des prochains mois entre Roland Garros et les Jeux Olympiques ? Comment te prépares-tu pour rester au top niveau si longtemps ?
Ma préparation pour les différentes épreuves est assez similaire d’un tournoi à un autre. Je joue 21 tournois par an, Roland Garros, l’US Open, Wimbledon, ou les Jeux Olympiques. En dehors des surfaces, et des balles à choisir, c’est toujours la même préparation : un mix de tennis et de préparation physique et mentale autour de l’événement. Pour moi, ce sont des entraînements bi-quotidiens autour de ces trois activités, et je continue à apprendre à chaque fois !
En parallèle, je travaille aussi sur mon outil, sur ma formule 1 : le fauteuil roulant le plus léger au monde pour jouer au tennis. Pour l’instant le record du monde est de 6,2kg et je voudrais descendre en-dessous de ces 6,2 kg. Cela me permettra aussi de mieux me déplacer sur les surfaces difficiles comme l’herbe ou la terre battue à Roland Garros. J’ai toujours aimé m’entourer d’une équipe de recherche pour réfléchir en partant d’une feuille blanche sur la manière de pratiquer ma discipline et par la suite trouver un collège de compétences avec des ingénieurs, des biomécaniciens, des chercheurs, des fabricants, des spécialistes du tennis pour combiner tout ça et que chacun apporte ses compétences pour faire au mieux.
Quelles valeurs communes à Circle résonnent le plus pour toi et pourquoi ?
On peut rebondir sur l’idée de changer le monde et de partir d’une page blanche pour concevoir de nouveaux produits et de nouvelles choses ! Ce qui a été magique avec Circle, c’est cette même idée de partir de zéro, de créer un produit qui sera parfait, dans l’air du temps, écologique et adapté à nos besoins d’aujourd’hui. Et aussi, imaginer de commencer tout petit pour devenir très grand, et j’aime cette idée de la France qui va briller à l’international.
Quel message as-tu envie de transmettre en portant des vêtements Circle ?
Circle, c’est un cercle vertueux, d’économie vertueuse.
Pour moi, savoir se détacher des moments difficiles pour en entretenir des pensées qui élèvent au lieu d’un cercle vicieux, c’est la clé. Se fixer un objectif, et faire des petits pas au quotidien pour l'atteindre : c’est cela qui peut changer notre vie. D’une pente descendante, on commence à inverser la tendance, et on crée un cercle vertueux. Une fois qu’on a mis notre doigt dans un cercle, on peut y rester ! J’ai développé une philosophie associée à ce mindset : soit les choses sont vitales, auquel cas elles sont importantes, soit elles ne le sont pas.
Que penses-tu d'associer les univers de la mode et du sport pour faire passer des messages forts aux jeunes générations ?
C’est le point commun que nous avons avec Circle : l’idée de la beauté d’un terrain de jeu : c’est autant la beauté, du lieu, des gestes du jeu, et le fait de de se sentir à l’aise, confortable, et stylé dans les vêtements de sport que l’on porte. Quand on se sent beau, on va rayonner du beau. L’approche de Circle était autour du vêtement sur-mesure et de la qualité. Et parce que c’est discret, c’est encore plus fort.
Si tu avais un message à faire passer à tous les êtres humains de la planète, que dirais-tu ?
« Si c’est possible c’est déjà fait, si c’est impossible, nous le ferons »